Néo-C est le premier ensemble urbain labellisé BiodiverCity™ en phase de conception en France. Une grande partie des 3,6 hectares du site sont inconstructibles, ce qui impose la création de nombreux espaces verts. La conception paysagère du projet, auditée puis accompagnée par ELAN (filiale de Bouygues Construction), utilise le développement de la faune et de la flore pour le bien-être des habitants.
Les essences d’arbres choisies sont particulièrement propices à la nidification. La construction des espaces verts et des voiries sur un niveau plan facilitera la libre circulation des animaux pour mieux ancrer le quartier dans la ville. Côté flore, une série d’actions seront mises en œuvre dans le cadre du label : fabrication de mobilier urbain à partir d’éco-matériaux, insertion du végétal dans le bâti grâce aux plantes grimpantes, réutilisation des eaux de pluie pour l’arrosage des espaces verts.
REGARDS CROISÉS DE MORGAN LESBEC, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS ET SANDRINE BIDAUT, DIRECTRICE TECHNIQUE RÉGIONALE.
QUELLE EST L’AMBITION DU PROJET NÉO-C ?
MORGAN LESBEC :
Néo-C est une transformation en profondeur de tout un quartier autour du siège de Pernod à Créteil.
À terme, nous allons créer sur ce site 619 logements, deux résidences étudiantes de 266 chambres, 3000 m2 de commerces ainsi que de vastes îlots paysagers, le tout desservi par une route. Particularité de ce projet : il est pilote sur le label BiodiverCity™ (voir ci-contre), et le traitement paysager intègre de nouvelles contraintes de protection de la biodiversité.
QUELS SONT LES DÉFIS TECHNIQUES DU CHANTIER DE NÉO-C ?
SANDRINE BIDAUT :
Notre premier challenge est de travailler sur un site occupé et en activité. Pernod conserve sur place son siège et son centre de recherche. C’est sur la zone de stockage, d’embouteillage et la cuverie que nous intervenons. La difficulté est donc de recréer tous les réseaux et fluides (eau, électricité, gaz, fibre, etc.), de construire de nouveaux équipements (chaufferie, groupes de climatisation), sans perturber l’activité de l’entreprise ni créer de nuisances en termes d’acoustique et de vibrations ! La démolition et la valorisation constituent un second défi. Nous visons une optimisation maximale sur le plan tant économique qu’environnemental.
Les matériaux issus de l’usine et des sols sont donc récupérés, revendus, recyclés ou évacués, en parallèle du chantier de construction. Nous avons cherché notamment à valoriser les panneaux de façade de l’usine, les cuves d’alcool, les réseaux inox, la ferraille et les concassés du site.
Quelques informations supplémentaires :
Surface : 3,6 hectares
Logements : 619 logements et deux résidences étudiantes
Commerces : 3 000 m2
Architecte coordinateur : cabinets BDVA, BDLE et Jacques Menninger
Début des travaux : été 2015
Livraison : 2017 (1re tranche)